Illustration du poème trouvée sur le site :
Colonnes élancées qui montent verticales
A l’assaut du ciel bleu, les cyprès vert foncé
Dardent leur pointe aiguë sur l’horizon violet
Dont ils brisent la ligne trop horizontale.
Hiératiques et beaux sur l’azur lumineux,
Ils ont un tronc étroit au bois imputrescible
Et jaillissent tout droit de la courbe flexible
Des collines roussies par un mois d’août en feu.
Mais ils sont toujours verts, tout au long des saisons ;
Immuablement verts et jamais dénudés
Par l’énorme chaleur torride de l’été
Ou le mistral glacé frôlant la déraison.
Ce sont de hauts fuseaux à l’assaut du ciel bleu,
Qui le griffent du bout de leur pointe acérée :
Flagellés par le vent, ils se laissent courber
Mais ne cèdent jamais à ses assauts furieux.