Les amants

Cristobal.ca

 

 

 

 

 

 

 

 

Marseille est mon amant et je suis sa maîtresse,
La Méditerranée. Même quand je m’enroule
Autour de son grand corps, que je geins et roucoule,
Qu’il se méfie de moi : je suis une traîtresse !

Je suis belle et parée de toutes les couleurs
D’un arc-en-ciel géant, mais mes flots irisés
Peuvent le malmener. Mes terribles baisers
Sont souvent alliés à souffrance et douleur !

Qu’il se garde de moi : sa Méditerranée
Peut être dangereuse et quelquefois mortelle,
Malgré notre passion quasi perpétuelle !
Marseille mon amant, oh, ma ville enchaînée,

Prends garde à la fureur qui parfois me saisit
Quand je lance sur toi mes sombres bataillons
De vagues effrénées, d’énormes tourbillons,
Pour te faire payer cette ombre de mépris

Osée de temps en temps face à ma véhémence.
C’est à moi que j’en veux… Cher Marseille, ma ville,
Quelle charge pour toi, cette fougue inutile !
Absous-moi des excès de mon extravagance…

A propos Vette de Fonclare

Professeur de lettres retraitée, a créé un site de poèmes dits "classiques", pratiquement tous voués à la Provence.
Ce contenu a été publié dans Marseille, Méditerranée. Vous pouvez le mettre en favoris avec ce permalien.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.