Poème illustré par un tableau de :
Gilbert Thomas
www.gilbthomas.blogspot.com
Assis le coeur serein tout en haut de l’alpage,
Il contemple plus bas une mer de nuages
Aussi dense et bouclée que la mer écumeuse.
Il a enfin compris combien sa vie heureuse
Est toute plénitude. Il ne peut que prier
Devant un tel spectacle, face à tant de beauté !
Prier il ne sait qui, mais entr’ouvrir son coeur
A cette perfection qui donne un tel bonheur.
Peu à peu cependant le voile se déchire,
Crevé par les sommets. Et la lumière vire
Entre les pans brumeux qu’elle semble dissoudre.
Des lambeaux filandreux se dissolvant en poudre
De soleil et de gel brillent autour de lui.
C’est le début du jour et la fin de la nuit.
Au Levant disparaît une dernière étoile.
La vallée apparaît. La mariée se dévoile…