Un oiseau turlutute en haut du cerisier :
Un oiseau minuscule et pas plus grand qu’un pouce,
Avec une queue bleue et des ailes si rousses,
Si tachetées de feu qu’elles semblent flamber.
Un oiseau minuscule et pas plus grand qu’un pouce,
Mais qui fait un raffût capable d’éveiller
Tout ce qui dort encor à l’entour du verger ;
Un petit rien du tout, avec une frimousse
Percée d’yeux scintillants comme des grains de jais
Qui brillent au soleil de ce début d’avril.
Un oiseau chantant faux, dont le chant horripile,
Mais que nous ne saurions faire taire ou chasser
Tant il est enivré par le nouveau printemps
Dont on n’espérait plus qu’il reviendrait un jour…
Peut-être, titoiseau, est-ce ton chant d’amour
Que cet air tout rouillé qui couine en grinçant ?
Vraiment charmant ce poème, il m’a fait sourire plus d’une fois. Bravo!