En face de la Poste il est un petit square
Avec un toboggan, deux vieilles balançoires,
Deux bancs sous un platane pelé, un tremplin…
Et puis un bac à sable, nécessaire aux gamins
Qui viennent y jouer quand l’école est finie.
Un ezsatz de jardin qui n’est pas bien joli,
D’autant que le village est petit : pas bien loin
Il y a la campagne, un joli bois de pins
Où les mères pourraient amener leurs enfants
Après la fin des cours ! Ils joueraient en goûtant
Sous les grands arbres gris à l’odeur enivrante :
Senteurs de romarin, résine, thym et menthe…
Mais dans le petit square on peut mieux papoter,
Pendant que les petits jouent à s’asticoter,
Menant un grand chahut et poussant de grands cris,
Ne sachant déjà plus qu’on peut vivre sans bruit.
L’on est pourtant ici tout près de la Nature.
A quelques lieues de là, plus de stress, de voitures,
Plus de parkings, plus rien ! Qu’un joli petit bois,
Loin du monde qui hurle et va tout de guingois…