Poème illustré par un tableau de :
Claude Monet
(1840-1926)
Ne regarde pas le soleil en face
Car il pourrait bien te manger les yeux !
Partout où il passe il laisse une trace :
C’est le roi des airs, le prince du feu.
Il rougit la peau, la brûle et la ronge.
Il boit la Durance, assèche les rus
Comme une brûlante et ardente éponge.
Dardant ses rayons oranges et drus
Sur le moindre mas de notre Provence,
Eructant son feu qui dévore tout,
Il pavoise au ciel et il entre en transes
Comme un hystérique au coeur du mois d’août.