Le soleil au zénith pleut sur la plaine rousse
Grillée par la chaleur intense de l’été ;
Ses rayons verticaux et aigus éclaboussent
D’une lumière drue la garrigue embaumée
Par des buissons trop secs de thym et de lavande.
Car ici le mois d’août est un mois incendiaire
Où le feu embusqué dans les bois et la lande
Peut soudain s’éveiller : un monstre délétère
Capable en un instant d’engloutir le maquis !
Pour le moment il dort… Le chant paroxystique
Des cigales mussées fait vibrer le Midi
Sans jamais ralentir son rythme frénétique.