Poème illustré par un tableau de :
Pascal Giroud
www.pgiroud.fr
Pourquoi novembre au Sauze évoque-t-il en moi
Un silence total ? Est-ce à cause du froid
Etouffant tous les sons, surtout par temps de neige
Où tout bruit est feutré sous un firmament beige ?
Les fous-rires d’enfants, leurs bagarres, leurs jeux,
Le tumulte des gens sont faits pour un ciel bleu
Où le soleil scintille, où pleut drue la lumière…
Taciturne est l’hiver accablant cette terre
Qui s’en va hiberner pour une mi-saison !
Seul parfois le mistral avec sa déraison
Vient rompre le silence en hurlant à tue-tête.
Mais dès que naît le froid, sans tambour ni trompette,
Il accable le Sauze éteint et rabougri ;
Et le brouillard étend sur les monts nus et gris
Un voile opacifiant qui les insonorise.
Silence paniquant et solitude grise
Y néantisent tout au début de l’hiver !
Pour sa résurrection, il faut que soient rouverts
Immeubles et hôtels ramenés à la vie.
Tintamarre tout neuf et nouvelle survie…