Vous vous croyez sec et fané,
Aussi rabougri que l’automne,
Avec un cœur triste et atone
Misérablement écorné
Par des faux-semblants séducteurs ;
Fermé définitivement
A n’importe quel sentiment,
Après un drame destructeur
Ou des amours dévastatrices…
Et puis, dans un coin reculé
De votre moi si esseulé,
Sur l’escarre des cicatrices
Une graine peut regermer,
Minuscule pousse d’espoir,
Presqu’invisible encor à voir :
Le prolifique verbe : « aimer » !
Une fleurette délicate,
Un sentiment tendre et léger
Qui pourrait peut-être alléger
L’infortune si scélérate
Qui vous a tellement blessé.
Dans le jardin de l’espérance
Va refleurir la folle chance
De pouvoir tout recommencer…