Poème illustré par un tableau de
Elisabeth Fourcade
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Le printemps revenu submerge le village
De l’infinie douceur d’un matin sans nuages ;
Il fait si bon soudain qu’on en est étonné :
Finis les embarras de l’hiver en allé !
C’est ce qu’on doit se dire et bien se rappeler
Puisqu’ici rien ne dure et ne saurait durer,
Tel ce froid qui nous a tellement fait souffrir,
Mais qui s’est délité pour mieux s’évanouir
Au fin-fond du passé et s’y désagréger.
Le printemps revenu ressemble aux fleurs d’été
Ou au cours argenté de la jolie Cadière
Gazouillant à l’envi, piquetée de lumière
Par les premiers rayons d’un nouveau vrai soleil.
L’air bleu est translucide et le ciel est vermeil
Dans l’aube qui rougeoie, excitant les oiseaux.
L’Est est rose dragée : il va faire très beau…