Superbe avenue en équerre,
Le Prado va jusqu’à la mer
Son grand bonhomme de chemin
Jusqu’au David herculéen
Qui le reçoit en majesté.
Le calme de ses contre-allées
Fait presqu’oublier le fracas
Des voitures roulant au pas.
Autrefois voûte de verdure,
Il subit la mésaventure
De ses magnifiques platanes
Rongés par une lèpre insane
Et succombant tous un par un.
Hécatombe d’arbres défunts !
Bienheureux les micocouliers
Et les beaux tilleuls argentés
Qui suppléèrent au fléau …
Le Prado poursuit donc vers l’eau
Son grand bonhomme de chemin
Jusqu’à son David olympien.