Poème illustré par un tableau de :
Jocelyne Rochefort Simard
www.eco-art.ca
Sur le bord de l’étang, affalée sur la rive,
Une pauvre bestiole. Oh ! pas bien agressive…
Un pingouin grassouillet qui va mourir de chaud !
Ses bras tout courtichons en font un vrai manchot,
Le gênant sûrement pour se débrouiller seul,
Et cette eau peu salée peut être son linceul !
Mon Dieu ! Qu’il est pataud, lourdaud et maladroit !
Pataugeant dans la boue, il a l’air à l’étroit
Dans son habit du soir ; jabotant, trébuchant,
Egaré, affolé, tremblant et pantelant,
C’est un jouet branlant comme un gros culbuto !
Peut-être faudrait-il qu’on le rejette à l’eau ?
Que fait-il donc ici ? D’où s’est-il échappé ?
Il est en grand danger, et l’on va appeler
SPA ou pompiers pour le remettre au frais !
Un pingouin par chez nous ? Mais quel est le cinglé
Qui pourrait accepter une semblable histoire ?
Les gens sollicités n’ont pas voulu nous croire…
Ne sachant plus que faire et poussés par la peur,
Nous allions donc le mettre… au réfrigérateur
Quand le patron d’un cirque, enfin mis au courant,
A pu récupérer sa vedette – Fernand –
Qui s’était fait la belle un beau soir de juillet.
Un pingouin romantique un brin aventurier !
Tout est bien qui finit pour le mieux ! Le compère
N’ayant pas d’avenir sur notre étang de Berre…