Poème illustré par un tableau de :
Dubois-Gérard
www.dubois-gerard.com
Encombré de pinceaux et de son chevalet,
De tubes de peinture et d’un vieux tabouret,
Chaque jour il s’installe au mitan de la lande,
Silhouette fragile perdue dans les lavandes.
Il peint les murs crayeux de la Sainte Victoire
Dont l’ombre illuminée tout hachurée de noir
Surplombe la garrigue et la campagne aixoise
Harassée de chaleur sous le ciel bleu turquoise.
Il pose sur la toile des touches de lumière,
Etincelles dorées qui se mêlent au roux
De la terre et de l’ocre en taches circulaires.
L’homme est très vieux, très doux. Mais brûlant d’émotion,
Il est comme un dieu Pan brûlé par la passion.
Son clair regard ridé semble celui d’un fou.