Poème inspiré par un tableau de :
Auguste Renoir
(1841-1919)
Sur ton peigne de nacre un de tes cheveux roux
Est resté accroché comme un rai de soleil.
Tendre fleur de Provence au visage si doux,
Tu es comme une Alice aux Pays des Merveilles
Tant tu es frêle et fraîche en tes quatorze années !
Ce peigne iridescent te fut un jour légué
Par grand’tante Amélie morte un jour de printemps.
Mais tu as oublié : il y a si longtemps !
Ce peigne fut son bien ; elle s’en est allée…
Elle aussi était rousse. Et elle fut jolie
Avant que son visage ait les traits chiffonnés
Comme les tiens plus tard, ma charmante Ophélie.
Le cheveu s’entortille entre les dents nacrées
Du vieux peigne précieux : un long cheveu bouclé
Qui crépite et se tord, rouge dans la lumière.
Mais tu en as tant d’autres, jolie écolière !