Poème illustré par un tableau de :
Claude Théberge
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Le ciel croule en rafales bleues
Sur les maisons tout de guingois
Un nuage couleur de feu
S’enfuit en roulant sur les toits.
Le ciel mugit et s’entortille
Autour des cyprès convulsés.
Une vague aspirée en vrille
S’est abattue sur le mazet.
Il pleut sur les micocouliers
Une fine poussière d’or.
Il fait froid. Un plaqueminier
Se déploie dans le vent qui mord.
Flamme noire et dégingandée,
Un peuplier plie sous le vent.
Le ciel bleu-dur est tout zébré,
Ruisselant de flèches d’argent.
Hurlant sur la Provence noire,
Le grand mistral immensément
Envoie ses hordes-assommoirs
Sur la garrigue et les étangs,
Les étangs qui se frisélisent
En écume blanche et moussue
Et en mousse écumeuse et grise
Dessus la mer qui s’est perdue …