Dans les bois des phares s’allument
Scrutant la nuit de velours bleu :
Des yeux inexpressifs, des yeux
Surmontés de cornes de plumes.
Ils cherchent une ombre insomniaque,
Un rat grassouillet trottinant,
Une gerboise sautillant
Dans l’herbe grouillante qui craque.
Dans la nuit brune le chasseur
Quand la prise est bonne hulule.
Les étoiles clignent, pullulent
Sur le sous-bois suant la peur
De la gent des trotte-menu.
Un tueur au vol ouatiné
Fond dans la nuit toute dorée
Par la lune jaune et cornue.