Le ciel du mois de juin est devenu cinglé,
Il gronde tous les jours presque partout en France.
L’on n’a jamais vu ça, comme ici en Provence
Qu’on ne reconnaît plus tant tout est déréglé !
Tous les soirs un orage : on se dirait vraiment
Transporté depuis peu là-bas sous les Tropiques !
Le soleil de l’été en devient pathétique,
Qui essaie de défier ces maudits éléments
Déchaînés contre lui : grêle, éclairs, pluie et vent !
Le temps est maintenant un grand imbroglio
Où tout est embrouillé en un méli-mélo
Impossible à prévoir. Un temps fort éprouvant
Pour nous qui attendions l’été impatiemment,
Un temps inqualifiable, un temps de fin du monde !
La Terre à bout de souffle est-elle toujours ronde ?
Nous qui en sommes tous par force les amants
Devrions désormais prudemment y veiller
Tant elle est en colère, et le Temps avec elle.
Il n’y a cette année presque pas d’hirondelles…
Peut-être faudrait-il vraiment nous réveiller ?
En attendant, le ciel est furieux chaque soir.
Nous devons essuyer moult et moultes tempêtes ;
Alors que tout devrait n’être que ris* et fêtes,
Ce début de l’été semble être un repoussoir.
Peut-être faudrait-t-il ne plus tant déconner ?
L’explosion de la foudre ébranle le village…
Alors déferle en nous, venu du fond des âges,
Sans qu’on n’y puisse rien, un trouble irraisonné.
* ris = rires, en vieux François !