Sonnet illustré par un tableau de :
Francesco Mancini
(1679-1758)
C’est fatigant, d’aimer ! De penser à tue-tête
A l’autre sans arrêt : ce charmant trouble-fête
Qui vous a mis d’emblée le coeur tout à l’envers ;
Qui vient désordonner toute une vie, envers
Et contre tout, ce fou ! Oh, ce besoin pervers
De l’avoir tout à soi ! De ne voir qu’au travers
De son regard à lui qui, d’un monde d’ascètes,
Vous a fait basculer sur une autre planète !
Bien trop dément, l’amour ! Trop déstabilisant :
Questions inabouties et dilemmes usants…
Voici qu’un autre humain, un presqu’inconnu compte
Pour vous plus que quiconque en votre vie d’avant !
Blague de Cupidon ? Une histoire ou un conte
Qu’il aurait mieux valu que disperse le vent ?