Poème illustré par un tableau de :
Eric Bruni
On ne peut le nier, cet été est pourri :
Chaque soir un orage après une journée
Poisseuse et étouffante ! Une curieuse année
Nous laissant déroutés, où nous avons compris
Sans aucune illusion ce que l’on nous rabâche
Depuis des décennies : oui, le temps a changé !
Fort étranges saisons où tout est mélangé,
Où il semble parfois que la raison nous lâche…
Nature, s’il te plaît, laisse son temps au temps :
Canicule en été, même déraisonnable,
Et frimas en hiver ! Que nous soyons capables
De dire quand on est ! Tout comme lorsque, antan,
Avril était douceur avec ses fleurs naissantes,
Et juillet canicule avec tous les excès
D’une extrême chaleur. Il n’y a plus assez
De ces jours bien marqués par des saisons prégnantes !
L’on dirait que le temps est devenu tout mou,
Mais avec des sursauts, des spasmes d’impatience
Vraiment fort inquiétants sans qu’on en ait conscience…
Tiens, il fait presque froid ! Cet été vraiment fou
Perd indéniablement toute juste mesure !
L’horizon est voilé, le soleil bien pâlot,
Et des pans de brouillard virevoltent sur l’eau.
L’apéro au jardin ? Douteuse conjecture !