La valise

 

C’est fort heureusement qu’elle a quatre roulettes,
Car quand on réfléchit à son poids d’aujourd’hui,
On se dit qu’autrefois ce n’était pas la fête
Pour qui se coltinait la chose ainsi remplie !

Il faut surtout penser à y mettre le chat,
Et le chien, les serins, les enfants, le bébé,
Des habits, un chapeau, et quelques falbalas
S’il nous faut par hasard sortir endimanchés ;

Et ne pas oublier une brise légère
Pour bien atténuer les rigueurs du Midi ;
Un ballon, des jouets, de la crème solaire
Pour n’être pas mangés par ce soleil honni

Que nous recherchons tant tout au long de l’année.
Et quand elle sera bourrée à déborder,
Il faudra demander au gros voisin André
De sautiller dessus pour pouvoir la fermer !

A propos Vette de Fonclare

Professeur de lettres retraitée, a créé un site de poèmes dits "classiques", pratiquement tous voués à la Provence.
Ce contenu a été publié dans Contes, Le début de l'été. Vous pouvez le mettre en favoris avec ce permalien.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *