Cannes et Nice ont eu peur et se sont rappelé
Que leur mer calme et bleue aux reflets de saphir
Etait un monstre froid capable d’exploser,
De les terroriser, de les anéantir
Quand elle a déferlé le quatre mai dernier :
Une vague si haute et si ahurissante
Qu’on crut au tsunami ! Un mur démesuré
D’eau, de sable et de vent ! Une vague démente
S’écroulant sur la ville où des gens affairés
Aménageaient la plage en songeant à l’afflux
Des futurs estivants du tout nouvel été :
Rêves habituels, catastrophe imprévue !
Les quais bien policés de Cannes submergés :
Et le Grand Festival ? Qu’allait-on pouvoir faire ?
Nice aux millions de fleurs bombardée de galets !
Deux villes haut de gamme et vivant un enfer…
La vague est repartie juste après le carnage :
Restaient larmes et boue ! Un travail de titans
Pour vite réparer les effets de la rage
Méditerranéenne. Et ce déchaînement
Presqu’inimaginable chez nous en Provence
A laissé tous ces gens las et anéantis,
Désenchantés, inquiets. Comment avoir confiance
En cette mer aimée qui leur a tant menti ?