Poème illustré par un poème de :
Daniel Sannier
www.danielsannier.com
J’aime tant le Midi que cet amour me point
Si fort que, désormais, j’y suis comme scotchée
Tout comme un coquillage ancré à son rocher
Immuable et solide ! Et c’est à un tel point
Que je n’en bouge plus : pourquoi donc m’embêter
A m’en aller ailleurs chercher pluie et brouillard ?
Peut-être ai-je un esprit casanier et bizarre,
Mais est-il incongru de tant aimer l’été ?
Ici l’on est gâté ! Quand il pleut, l’on maugrée ;
On ose rouspéter tant il est incongru
Que de l’eau quelquefois puisse tomber des nues.
Quant au froid, interdit ! Il ne faut pas pousser…
La Nature y présente aussi tous ses visages :
Elle est douce ou rugueuse, oasis ou désert ;
Montagne, plaine ou mer… C’est un atlas ouvert,
Coloré et varié, sur tous les paysages
Qui peuvent exister. Nous sommes fort nombreux
A les aimer ainsi ; et avoir la Provence
Partout autour de soi est une immense chance.
C’est un pays béni qui rend les gens heureux !