La pluie d’étoiles

Regarde tous ces feux qui clignent sur Marseille :
Petits spots jaune d’or, lumière fragmentée !
Et si nous restions là jusqu’à ce qu’appareille
Ce grand engin spatial semblant s’être arrimé

Tout au bord de la mer où miroite la lune ?
Car c’est vrai que la ville est comme un astronef,
Un immense vaisseau dans la pénombre brune
Où s’allument parfois des signaux aussi brefs

Que des clics lumineux. Des millions, des myriades
D’infimes lumignons allumés pour la nuit
Ponctuent le gouffre noir jusqu’au pied de la rade
Où l’eau poudroie sans fin sous la lune qui luit.

Une pluie étoilée est tombée sur la ville
Piquetée de points d’or comme le grand ciel noir.
Marseille est, cette nuit, un grand vaisseau tranquille
Sur la mer bleu foncé, sous un croissant d’ivoire.

A propos Vette de Fonclare

Professeur de lettres retraitée, a créé un site de poèmes dits "classiques", pratiquement tous voués à la Provence.
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