Le soleil du mois d’août est si fort aujourd’hui
Que la plage est déserte, car il n’est pas un fou
Qui en s’y baladant veuille y risquer sa vie !
Seuls quelques acharnés rôtissent à feu doux
En changeant de côté comme biftecks au grill.
Le ciel blanc qui brasille est prêt à tout brûler,
Aucune précaution ne peut le juguler
Et pas un seul baigneur n’est venu de la ville !
D’habitude les bus déversent des Quartiers
Des hordes de minots se ruant sur la plage
Qui permet d’oublier ce si beau mot : « Voyage »
– Un mot très mystérieux où ils n’ont pas accès.
Mais aujourd’hui personne : on est tout désoeuvré,
Occupé seulement à rechercher de l’ombre.
On sortira plus tard. Et plongeant dans l’eau sombre,
On s’en délectera : elle est fraîche à hurler …