A la surface de la mer,
Un oiseau cendré se balance
Sur l’eau qui clapote et qui danse ;
Un oiseau insoucieux de l’air
Qui seul devrait être son monde !
L’eau le soulève et, à son gré,
Le fait descendre et remonter ;
Oiseau des airs, oiseau de l’onde,
Tu vas me donner le tournis !
N’as-tu donc aucune nausée
A te laisser ainsi bercer
Par le tangage ou le roulis ?
La Méditerranée l’endort !
Ces moutons sont des vaguelettes
Faites pour bercer les mouettes
Aux yeux cernés d’un cercle d’or.
On dirait un léger yo-yo
Montant et descendant sans cesse :
Une mouette qui paresse
Loin des lourdes nuées, sur l’eau…