Poème illustré par un tableau de :
Patricia Gilles
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La montagne est criblée de tout petits points verts
Jaillissant du roc noir. D’innombrables cascades
Stri(ent) ses pentes d’argent, luisant d’une myriade
De clics ensoleillés. C’est la fin de l’hiver ;
De l’eau coule partout en mille ruisselets
Entraînant vers l’aval la vieille neige grise
De la saison passée, friselés par la bise
Qui se rue des sommets vers le fond des vallées.
Toute fardée de vert, la montagne est mouillée
Et luit de propreté ; on dirait qu’elle rince
Les sanies de l’hiver qui s’éclipse – bon prince !
Pour laisser au printemps le temps de tout laver.
Sautant de roc en roc, l’Ubaye est déchaînée
Et roule vers l’aval des milliers de tonnes
De pierres, de galets,. La montagne résonne
Du fracas de son cours dévalant du Longet.