Poème illustré par un tableau de :
Brigitte Grange
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La maison de César pleut à la moindre pluie :
C’est une vraie passoire ! Encore heureux qu’ici,
Pas bien loin de Marseille, il pleuve peu souvent !
Mais le mas est aussi une passoire à vent,
Et le vent, on connaît, au coeur de la Provence !
Ce sacré vieux mistral… Quelquefois César pense
Qu’il pourrait sûrement consolider son toit.
Mais le seul mot : « travail » lui cause de l’émoi…
Quand l’automne s’en vient, il sort ses trois bassines :
Une pour le salon, l’autre pour la cuisine ;
Pour la troisième enfin, il doit pousser son lit
Car c’est en plein milieu que s’écoule la pluie.
Dans un coin de la cour il y a moultes tuiles.
Il faudrait que César se rende un peu utile
Et monte sur le toit pour le rafistoler;
Mais rien que d’y songer le voici épuisé !
On verra ça plus tard… Il est déjà une heure :
C’est l’heure de la sieste, un instant de bonheur !
Mais il a plu hier et son lit est mouillé !
César se traîne alors sous un vieil olivier…