La grande bonace

Poème illustré par un tableau de :

Gustave Courbet
(1819-1877)

Clapoti, clapotant le long des quais verdis
Par les algues qui gluent leurs pierres émoussées,
La Méditerranée aux longs flots ondulés
Etire et puis replie ses vagues amollies.

Elle est calme aujourd’hui, trop douce sous le ciel
Gris comme un ciel du Nord. Elle en a pris la teinte
Ardoisée, sans éclat ; et elle semble éteinte
Comme l’eau d’une mare immense et mercurielle.

Juste ce clapotis ! Ce lent balancement
Qui fait basculer l’eau en un grand va-et-vient
Si tranquillement sûr ! Et il semble que rien
Ne saurait le troubler. Il n’y a pas de vent,

Pas un souffle qui ride l’eau couleur réglisse ;
Seulement ce roulis qui prouve qu’elle vit…
Peu à peu cependant un léger friselis
Commence à réveiller sa surface trop lisse.

A propos Vette de Fonclare

Professeur de lettres retraitée, a créé un site de poèmes dits "classiques", pratiquement tous voués à la Provence.
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