Automne coloré aux teintes frénétiques ;
Automne auburn et roux, fauve comme tes yeux ;
Automne aux tons brûlants et tout en camaïeu ;
Automne exacerbé, automne magnifique ;
Automne luxuriant, peut-être trop sublime ;
Automne dans l’excès d’une insatiable faim ;
Automne exaspéré, comme tout à sa fin ;
Automne aux jours radieux mais que le temps élime ;
Automne précédant l’hiver impitoyable ;
Automne pleure un peu, automne pleut trop fort ;
Automne qui pressent l’approche de sa mort ;
Automne – souvenir de jours inoubliables ;
Automne sans remords laissant faner ses feuilles ;
Automne agonisant et de plus en plus gris ;
Automne sans chaleur comme un cœur rabougri ;
Automne qui se meurt, Et moi qui me recueille
En songeant à l’amour qui lors s’en est allé.
La Provence soupire et son ciel s’est voilé…
Magnifique !
Merci, Erato, de m’avoir si bien inspirée quand j’ai écrit ce poème car- je dois l’avouer – moi aussi je l’aime bien !