Poème illustré par un tableau de :
Jean Potvin
www.jeanpotvin.com
Le vent n’en revient pas : c’est sa fête aujourd’hui !
Ces Marseillais sont fous ! Pourtant il les ennuie
Plus souvent qu’à son tour quand il souffle en tempête !
Ma foi ! Tant pis pour eux, et il serait bien bête
De ne pas apprécier tout l’honneur qu’ils lui font
Avec ces cerfs-volants – Fanfares et flonflons !
Certains sont étonnants et d’autres magnifiques ;
On compte donc sur lui et il faut qu’il s’applique
Pour emporter tout ça jusqu’en haut des nuages.
Il va privilégier un pitchounet bien sage
Qui tient un bel engin de ses deux mains serrées
En n’ayant qu’une peur : le laisser s’échapper
Si le vent est trop fort ! Le mistral a pitié,
Il retient donc son souffle et se fait tout léger,
S’orientant comme il faut pour aider le petit…
Etonné par l’enfant tout le monde applaudit ;
Pour la première fois le vent se sent aimé.
Il se gonfle de joie et fait tourbillonner
Au dessus du Prado l’image du bonheur :
Le joli cerf-volant est en forme de coeur.