Poème illustré par :
Holig
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Un bien curieux objet s’est posé sur Marseille,
Venu d’un univers lointain, illimité.
Une sorte de bulle irradiée de soleil
Recouvrant le béton d’une brume irisée
Dans un monde obscurci, boucané, étouffant.
Elle y a atterri en toute transparence
Et en ensorcelant brutalement les gens
Elle en a fait des dieux subitement en transes :
Autour d’eux les parois s’étaient évanouies,
Dissoutes et baignées d’une étrange lumière.
Ils ont aimé leurs jours sombres comme la nuit,
Et leur ciel enfumé est redevenu clair.
La lumière a fusé dans toute la région,
Jaillissant en faisceaux des murs gris et des toits
Et la foule joyeuse a surgi des maisons,
Rameutant les voisins avec des cris de joie.
Leurs yeux s’étaient ouverts sur un tout nouveau monde,
Comme s’ils renaissaient nimbés d’un nouveau jour.
Plus rien n’était pareil, leur vie était féconde :
La bulle inexplicable était faite d’amour.