Elle se sentait bien dans sa jolie maison
Louée depuis quinze ans. Elle l’avait choisie
Car, la main sur le cœur, «on» lui avait promis
Qu’elle y verrait faner son ultime saison
En n’ayant plus à craindre un déménagement.
Elle fit des travaux, rendit encor plus belle
La villa admirée par une ribambelle
D’amis et de parents. Retraite sans tourments !
Mais les propriétaire(s)* n’avaient pas de parole !
La dame avait alors plus de quatre-vingts ans
Quand aux premiers beaux jours d’un très joli printemps,
On sonna à sa porte ; une expérience folle
Qui faillit fendre en deux son coeur déjà fragile !
Car c’était un huissier, venu lui signifier
Qu’il lui faudrait partir au milieu de l’été !
La pauvre crut mourir, envisageant les mille
Et mille et un cartons qui composaient sa vie
A ré-empaqueter. Et tout recommencer
A quatre-vingt trois ans ! Alors ? Se suicider
Et quitter le combat car n’ayant plus l’envie
A un âge avancé de repartir encore ?
L’autre désirait vendre, et bien que fort aisé,
En voulait toujours plus. Il foulait donc aux pieds
Son honneur, sa parole et leur ancien accord !
La haine et le mépris la maintenant debout,
La dame anéantie refit donc ses paquets
En tentant d’oublier son home tant aimé.
Mais son Ange Gardien l’attendait tout au bout
Du chemin, à vingt mètre(s), où une autre maison
Fort semblable à la sienne espérait sa venue.
On lui signa son bail. Elle y fut bienvenue,
Et remercia le Ciel avec quelque raison !
Si Justice il y a, ces indignes minus
Vont sûrement choper le coronavirus !
*Les propriétaires qui lui avaient juré – fort élégamment – qu’elle ne partirait de chez eux que « les pieds devant » (sic)
Est-ce une amie à toi, Vette ?
Réponse : non, c’est moi !! Ce joli monsieur, sentant venir la crise due au Covid-19, préfère sans doute vendre la maison vide avant que les cours ne s’effondrent, malgré la parole donnée il y a 15 ans ! Allez, mes amis : je lance le concours du meilleur qualificatif pour le désigner !
Oh tu es arrivée à me faire sourire ! Voilà donc l’objet de ton silence. Tu as été bien gentille car au vue de la loi et d’après ton âge, elle n’aurait jamais pu t’expulser et aurait certainement été obligée de vendre la maison occupée par une adorable poète. Si tu as besoin d’aide n’hésites pas. Je t’embrasse.
Réponse : Merci, chère Catherine ! Mais ça va aller : si tu vas sur FB, tu pourras y lire que j’ai trouvé la même maison à quelque 50m. Merci, mon Age Gardien…
courage et bravo pour votre détermination ! Cet individu est un crétin mais lorsqu’il partira les pieds devant il finira comme toi de toute façon ! Et son coffre fort restera au dessus . A une différence près c’est que toi , ta vie durant que je te souhaite encore longue , tu auras su rassembler les gens pas ta gentillesse et ta courtoisie et le jour J il y aura du monde pour t’accompagner dans ta dernière demeure , mais lui , mis à part sa famille qui sera surtout là pour se partager le magot , il n’y aura pas foule . Je t’embrasse tendrement , à bientôt .