Poème illustré par un tableau de :
René Magritte
(1898-1967)
Vraiment, nous n’aurions dû – non jamais ! nous connaître.
C’est un curieux hasard qui nous a réunis :
Deux destins sinistrés errant dans l’infini,
Marqués par le chagrin, ayant peine à renaître…
Nous nous sommes trouvés, et de nouveau la vie
A repris son élan, tout comme le battant
Remonté d’une horloge. Et les jours gris d’antan
Se sont presque effacés ; nous avons eu envie
De tout recommencer, de poursuivre la route ;
Car avec les années nous avions deviné
Que malgré nos malheurs nous étions destinés
A pouvoir résister à toutes les déroutes.
Bienheureux le hasard – ou bien la Providence ?
Qui nous a mis tous deux sur le même chemin ;
Un aimable destin nous a repris en mains,
Relançant le moteur d’une morne existence
Alors fort dépourvue de toute perspective.
Mais nous nous sommes plu. Je t’ai trouvé très bien,
Tu m’as jugée… passable ! Un invisible lien
S’est tissé entre nous pour que chacun revive,
Comme un conte inouï, de délicieux beaux jours !
Rien n’est jamais fini, et la vie est très belle,
Qui permet l’explosion de neuves étincelles
Et floute peu à peu les défuntes amours…
Magnifique poème que celui-ci! Je commence seulement à les lire… comme ils sont empreints d’une sensibilité, réceptivité, émotivité qui me parlent!… beaucoup d’empathie… Merveilleux à lire!… Merci pour cela
Therese