A l’aurore des temps, ici, il n’y avait
Qu’une vaste cuvette encombrée par les glaces :
Glacier de la Durance ayant laissé ses traces
Au pied des grands monts noirs, dans tout le Gapençais.
Il est fini cet âge, et Gap* la lumineuse,
Même si ses hivers sont surtout montagnards,
Se prélasse au soleil sans jamais de brouillard.
Peut-on alors parler d’une vallée heureuse ?
C’est une jolie ville où chacun se rappelle
L’Empereur qui passa pour y dormir un soir
Après son retour d’Elbe. Un homme empli d’espoir
Trinquant à ses succès, l’âme toujours rebelle,
Avant de repartir pour un dernier combat.
On sait ce qu’il advint de sa folle équipée !
Route Napoléon… Gap n’a pas oublié
L’homme qui lui laissa un peu de son éclat !
Carrefour bien tranquille des Alpes du Sud,
C’est une jolie ville de Haute Provence ;
Ronronnant doucement, sans excès, sans outrances,
Où le bonheur de vivre est comme une habitude…
*Poème offert à la ville de Gap