Tout d’abord très léger, c’est un effleurement
Qui caresse le coeur avec délicatesse ;
Qu’on ressent tout d’abord sans beaucoup d’allégresse
Car cela sous-entend peut-être énormément
D’émois et de tourments qu’on ne veut plus connaître.
Puis la raison s’en va, et toute hésitation ;
L’on se laisse glisser… Et la douce émotion,
C’est de revivre un peu l’Avoir été et l’Etre.
Mais on peut concevoir que ce n’est pas possible.
Viens-t’en, mélancolie, puisqu’il faut extirper
Ce délicat bourgeon qui commence à germer
Au plus profond de soi ; et bien viser la cible
Pour briser sans merci la tendre sensation
D’avoir encor un coeur ; d’être toujours capable
De se donner un peu et d’être encor aimable.
L’Avoir été est là. L’Etre n’est qu’illusion…