Le mistral s’est calmé et la mer dodeline,
Aussi douce qu’un lac sous la brise d’été.
Verte et bleue et dorée, la Méditerranée,
Etirant ses longs flots aux couleurs arlequines,
S’en vient lécher la plage où gisent étalés
Des milliers d’humains à la peau écarlate.
Le soleil est d’aplomb et la mer est si plate
Qu’on la dirait de plomb sous le ciel pommelé
Par des nuages blancs comme des moutons gris.
L’heure est à la détente, et la mer qui ronronne
Chatoie étonnamment de coloris d’automne
Rutilants et cuivrés, vraiment rares ici
Par un jour de juillet. Dans le ciel des gabians
Criaillent tant et plus comme un vol de crécelles.
Une nuée d’enfants courant à tire d’ailes
Font gicler l’eau mousseuse éclaboussée d’argent
Et leurs rires perlés ricochent sur les flots.
Il fait bon, il fait beau. La plage est recouverte
De milliers d’humains, entassés et à perte
De vue et de bon sens, et ils sont beaucoup trop…