Poème illustré par :
Jacques Volpi
www.jacquesvolpi.fr
Il existe en Provence une douceur de vivre
Qui attire les gens de tous les horizons
Et les force à l’aimer ; car ce bien-être enivre
Tel une fleur de juin qui saoûle un papillon.
Est-ce l’odeur du thym flottant sur les hauteurs
Qui imprègne l’air bleu d’atomes si légers
Qu’on ne les perçoit plus ? Ou bien d’autres senteurs
Venues de la garrigue aux effluves poivrés ?
Le soleil blanc claquant sur toutes les façades ?
Leurs couleurs avivées par la lumière argent ?
Les terrasses des bars et tous ceux qui y badent
En souriant toujours, même en faisant semblant ?
Ce parler provençal qui enchante les mots,
Contraire à l’accent d’oïl qui en mange la fin ?
Et cette vie qui va molto moderato,
Une vie presque douce où l’on va presque bien ?
Il existe en Provence une manière d’être
Qui ralentit le temps et adoucit les angles :
Nous relativisons !. Comme on n’est pas les maîtres,
On se laisse porter par le bateau qui tangue…