Poème illustré par un tableau de :
Claude Monet
(1840-1926)
Le printemps nouveau-né commence à s’installer
Insidieusement, tout en délicatesse.
Son ciel bleu délavé est finement strié
De rose et de violet juste au dessus de Trets.
L’air léger est si pur qu’il est fait d’un cristal
Dont l’aspect translucide est dû au doux avril.
Féérique impression, presque subliminale,
De particules d’or qui flottent sur la ville.
Quelques pétales bleus poussant entre deux pierres
Se sont ouverts hier : toutes premières fleurs
Sur le chemin chenu et criblé de lumière.
L’hiver exténué tout doucement se meurt.