Depuis trois jours il pleut des cordes et des cordes,
Une pluie verticale et battante, sans bruit.
La Provence n’est plus, et Gordes n’est plus Gordes
Sans son soleil d’hiver sur la ville assoupie.
Depuis trois jours il pleut, et le temps paraît long
Sous les longues raies bleues obliques de la pluie.
La Provence n’est plus, Salon n’est plus Salon
Et ses grands oiseaux blancs sont confinés au nid.
Depuis trois jours il pleut, tout se dilue dans l’eau,
L’horizon est bouché par un rideau de suie.
La Provence n’est plus, Allauch n’est plus Allauch
Sous son ciel obstrué par de gros moutons gris.
Plus rien n’est comme avant car le soleil maussade
Oublie qu’il est le roi dans le ciel du Midi,
Et un torrent glacé tombe à longues rasades
Sur le dôme inondé de mornes parapluies.
Madame,
Vos poèmes sont magnifiques et je dois dire que vous avez un style que j”adore lire.Votre poésie s’est vite installée dans mon pauvre coeur sensible et avide de beaux mots.Merci pour la douceur et la sensiblilité que vous nous offrez en ces temps de froideur,d’indifférence et d’égoisme.
Soraya d’Alger,Algérie
Merci de votre indulgence envers mes poèmes
Vette