Cucuron

cucuron3

On s’est assis tout près de l’immense bassin
A la surface bleue constellée de pollen,
Sous les platanes gris subissant la géhenne
D’un rude harnachement en cuir qui les contraint

A pousser comme il faut et sans jouer aux cons.*
Quelle sérénité près de l’eau immobile,
Quelle exquise fraîcheur au centre de la ville
Qui semble somnoler comme un gros chat en rond !

Cette ombre verdoyante après le grand soleil
De la plaine du Sud vous ferait frissonner !
L’eau vire à l’émeraude et la lumière ambrée
La fait étinceler d’un friselis vermeil.

On a pris un pastis. Mon Dieu, que c’est donc bon
De boire ce nectar sur la place ombragée !
La touffeur du mois d’août semble avoir oublié
Le calme Cucuron au coeur du Lubéron.

 *Pour ne pas pousser de travers ! Levez les yeux : vous verrez comme leur ramure est entravée

A propos Vette de Fonclare

Professeur de lettres retraitée, a créé un site de poèmes dits "classiques", pratiquement tous voués à la Provence.
Ce contenu a été publié dans Cités provençales, Le soleil-lion. Vous pouvez le mettre en favoris avec ce permalien.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.