Une tourterelle et un loup
Se croisent un matin de mai.
Elle roule tant de roucous
Mélodieux et si bien tournés
Qu’instantanément le rebelle
Tombe amoureux de la belle.
Elle crut qu’il ne la voyait
Que comme un rôti grassouillet,
Et ne comprit pas sur le champ
La douceur de ses grondements.
Puis confuse de sa bévue
Et le voyant tout tracassé,
La tourterelle toute émue
Sans délai trouva une idée :
Pour se comprendre un peu moins mal,
Ils parleraient en Provençal.
Car s’il est langage d’amour
C’est celui qu’on parle alentour …