Sonnet illustré par un tableau de :
Ivan Aïvazovski
(1817-1900)
La Méditerranée clapote au clair de lune ;
La brise virevolte et des bribes d’écume
Volettent ça et là sur les vagues marine
Ourlées d’un lé d’argent. La mer qui dodeline
Oscille en soupirant sous le ciel lumineux
D’une nuit du mois d’août. La nue est encor bleue,
Et la côte au lointain la hachure de noir.
Pas encore la nuit, plus tout à fait le soir :
C’est l’heure délicieuse où il fait enfin frais.
Plaqué au firmament, le visage de craie
De la planète éteinte est celui d’un Pierrot.
La Méditerranée qui reflète sa face
Ondoie infiniment. La vibration de l’eau
Ronfle sous le ciel clair, comme une contrebasse.