C’est le temps des oiseaux qui clament à tue-tête
Que ce maudit hiver est enfin aux abois.
Ils s’égosillent tous par les vaux et les bois
A chanter la douceur du beau temps qui s’entête
A s’arrimer enfin en terre de Provence.
Au creux des sentiers noirs tout tachetés de blanc,
Et de rose, et de vert, c’est enfin le printemps
Rattrapant son retard avec exubérance.
Les infimes chanteurs n’osent pas trop y croire !
Ce fut tellement dur au mois de février :
Parsemée d’oisillons tout recroquevillés,
La garrigue glacée n’était plus qu’un mouroir
Et nul n’aurait pu dir(e) qu’une semaine après
Le printemps serait là, fou et carillonnant !
Trillez donc, les petits, car c’est un vrai beau temps
Vibrionnant de vie qui vient de s’installer.
Et ça chante, et ça piaille et, dès potron-minet,
Ca s’égosille tant qu’on a le coeur joyeux !
Battant bien la mesure, un soleil plantureux
Galvanise le choeur des boules emplumées.