Cauchemar

Le soleil affamé a dévoré la mer :
Il ne reste plus rien de son immensité
Que des terres flétries et toutes craquelées.
Toute eau a disparu. A sa place un désert

De mornes lises grises où gisent les corps gris
De millions de poissons et d’algues asséchées.
La plage de métal, comme ratatinée,
N’est plus qu’un grand mouroir morne et tout racorni.

Il n’y a plus personne et il n’y a plus rien
Qu’un paysage noir et sans vie apparente,
Seulement éclairé par l’éclat amarante
D’un ultime soleil parvenu à ses fins :

Il a fait de la Terre une seconde Lune,
Vidant totalement la Méditerranée,
Faisant de la Provence une lande assoiffée
Où ne subsistent plus que rocailles et dunes.

A propos Vette de Fonclare

Professeur de lettres retraitée, a créé un site de poèmes dits "classiques", pratiquement tous voués à la Provence.
Ce contenu a été publié dans Questions ?. Vous pouvez le mettre en favoris avec ce permalien.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.