Cannes la quiète tout en fleurs,
Cannes et ses îles de douceur
A quelques simples coups de rames.
Puis Cannes embrasée par les flammes
D’une improbable renommée.
Cannes d’hiver, Cannes d’été,
Folie et rage du printemps :
Paroxystique dévoiement
De la bourgade d’autrefois
En sanctuaire où se tutoient
L’argent, le faste et des plaisirs
Où tout est faux, même les rires.
Cannes folle du mois de mai,
Cannes exacerbée de l’été.
Puis Cannes encore tout en fleurs,
Cannes d’automne et de langueur.
Et l’hiver parfois pluvineux,
Tranquille et calme sous les feux
Du soleil brumeux de novembre
Couvrant la mer d’un voile d’ambre.