Poème illustré par :
Thomas
Le lac est comme mort, pas une ondulation.
Poli et lisse ainsi qu’une plaque de verre,
Il ne balance pas. Pas une oscillation
Ne déforme ses eaux où le regard se perd.
Aujourd’hui il est fait d’un beau tissu si bleu
Qu’il semble que le ciel s’est perdu sur la Terre.
Un satin bien tendu dont les reflets soyeux
Ont été pétrifiés. Et le plus grand mystère
C’est qu’il y a du vent ! Mais le lac est de marbre,
Sa surface est laquée, pas un frémissement
Sur l’eau comme figée. Et les feuilles des arbres
Sur les rives ocrées frémissent doucement …