Poème illustré par :
Théo Azambre
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La terre du sous-bois exhale des vapeurs
Dansant en voile bleu, en gaze transparente
Qui s’enroule aux troncs gris. Il est presque huit heures
Et le matin tout neuf a des senteurs de menthe.
C’est exquis de marcher ainsi dans la forêt
Où peu à peu l’automne empourpre le feuillage.
L’hiver est presque là et il fait un peu frais
Car novembre s’éteint ; il faut tourner la page !
Mais le soleil se lève et dissout lentement
Les vrilles du brouillard qui tournoie et qui danse.
Au-dessus des grands pins le ciel tout doucement
Vire au bleu délicat qu’il sait prendre en Provence
Aux entours de l’hiver. Sous nos pieds les aiguilles
Des vieux pins desséchés fleurent bon et craquillent.