Poème illustré par un tableau de :
Josette Mercier
www.josettemercier.ch
Dans le combat contre ses frères :
Printemps, Automne, Eté, l’Hiver
Vient de perdre et s’est retiré
Là-haut dans son Nord verglacé.
Au début l’on était content
Car le beau temps était constant,
Si ce n’est des pluies éphémères.
Le paysage était tout vert,
On n’allumait plus le chauffage,
On avait jeté les lainages…
Le mieux dans le meilleur des mondes
Où rien ne dévie ni ne gronde !
Mais peu à peu s’en vint l’ennui
D’être toujours au Paradis !
Plus de contrastes, plus d’à-coups,
Un temps trop mièvre et un peu flou
Dont l’unique rudesse est celle
De l’été, de ses étincelles
Sèches mais toujours supportables.
Vienne un gros froid, bien redoutable !
On s’est donc tourné vers les terres
Où s’était rencogné l’Hiver ;
Et tout de même un peu vexés,
On s’est tous traînés à ses pieds !