Poème illustré par un tableau de :
Tony Wahlander
www.artony.eu
Au coeur d’une forêt d’antiques chênes verts,
Un gros bourg édifié au pied du Bessillon :
C’est Barjols le joli, ruisselant de lumière,
Niché au creux des monts, pas bien loin du Verdon.
Un village qui vit de l’eau en escapade
De ses douze lavoirs, de ses trente fontaines !
L’Argens, le Fauvery, l’Eau Salée, des cascades…
C’est si rare chez nous ! Quel bonheur, quelle veine
D’être ainsi irrigué dans le Var, en Provence !
On le comprit très vite, et moultes tanneries
Profitèrent bientôt de cette énorme chance…
Mais le temps a passé, et l’époque est finie
Où Barjols était lors capitale du cuir.
Les ateliers muets se seraient vite tus
Si d’aucuns n’avaient su qu’ils pouvaient resservir :
Des peintres, des sculpteurs, en voici, en veux-tu…
Plus prosaïquement, quand c’est la Saint Marcel,
La fête des « Tripett(es) » réunit chaque année
Tambourins, galoubets, flûtiaux et crécelles :
Et tous les Barjolais de danser, de danser…