Poème illustré par un tableau de :
Michel Bendon
http://pagesperso-orange.fr/michel.bendon
Très souple sous les pas et fleurant vraiment bon
Les plantes, le moisi et la terre mouillée,
Un matelas feuillu s’enfonce sous les pieds.
Et voici même ici un rond de champignons !
L’on ne sent pas encor le mistral qui se lève.
Il a lavé le temps, et la brume vermeille
S’est vite évaporée , bue par un chaud soleil.
Le ciel devient si bleu qu’on le vit comme un rêve.
C’est vrai, les chênes verts qui ont gardé leurs feuilles
Sont un peu poussiéreux. Grisaillant tristement
Il leur faudra bien sûr attendre le printemps
Pour s’en débarrasser et en faire leur deuil.
Car ce sont les surgeons tendres et délicats
Qui s’en vont expulser la trop vieille ramure.
C’est comme dans la vie où jamais rien ne dure
Et où les rejetons vous mettent vite au pas.